En 2017, Roland JOST et trois autres administrateurs du groupe Jost étaient placés sous mandat d’arrêt durant quelques jours. La justice leur reprochait d’avoir mis en place une fraude sociale gigantesque en utilisant des camions immatriculés en Slovaquie et en Roumanie, alors que les transports étaient réellement organisés depuis la Belgique. Le personnel était payé aux barèmes roumain ou slovaque alors que selon la justice de notre pays, c’est le barème belge, bien supérieur qui devait s’appliquer. Bref, un cas supposé de dumping social à grande ampleur. “Des esclaves !” Trois ans plus tard, les autorités judiciaires belges ont reçu de nouvelles infos laissant penser que des travailleurs étrangers viennent encore en Belgique renforcer les équipes de chauffeurs du groupe Jost en étant payés “comme des esclaves !” L’expression vient de Roberto Parillo, responsable général de la CSC Transcom ayant donc en charge le transport routier. “Un dimanche sur deux, le group Jost affrète un avion qui atterrit à Maastricht. À son bord on y dénombre environ 150 chauffeurs routiers roumains. Ces personnes montent immédiatement dans des cars ou des camionnettes immatriculées en Roumanie et sont conduites sur le site de Herstal dans des cabanons où elles vivent dans des conditions indignes”. Selon M. Parillo, les chauffeurs roumains restent en Belgique 4 à 8 semaines et retournent au pays par l’avion laissé vide par les arrivants. “C’est un cas typique de dumping social. À entendre les chauffeurs, ils sont payés entre 550 et 650 euros par mois plus une indemnité de 40 € par jour. C’est beaucoup plus qu’en Roumanie, mais beaucoup moins qu’en Belgique. Or, le traité de Rome est très clair : vous devez être payés selon la législation du pays dans lequel vous travaillez”.