Dumping social

Dumping social


Le dumping social c'est un concept du capitalisme, qui s'impose, au gré de l'actualité, dans nos conversations, sans pour autant que l'on sache toujours exactement ce qu'il veut dire. C'est la pratique de certains pays et d’entreprises, qui ont une législation et une réglementation du travail beaucoup moins contraignante et laxiste que dans d' autres pays. Elle consiste à employer des travailleurs étrangers à un salaire bien inférieur au salaire habituel, avec des conditions de travail moins contraignantes. Vous aurez compris, que le dumping social est une certaine forme d'esclavage mais, dans une société moderne ou le profit afin de "gaver" les actionnaires  est une priorité au dépend de la condition humaine. L'abolition de l'esclavage pourrait passer pour une chimère, nous parlons maintenant de DUMPING SOCIAL et ceci afin de se donner bonne conscience !!!! Finalement, l'histoire se répète et n'a aucun impact sur la société. C'est comme de vouloir domestiquer la nature, une aberration !!!

Le dumping social dans le transport routier de marchandises « un cancer généralisé » ! Voilà le diagnostic de la situation actuelle en Europe. Des plaques d’immatriculation PL, RO, LT, BG, CZ, HR, H… Quand on regarde les camions sur les autoroutes, on a parfois du mal à savoir dans quel pays on se trouve: 2,5 millions de camions roulent chaque jour sur les routes européennes. Le marché du transport est un des plus concurrentiels. Et dans cette course frénétique au profit, ce sont bien souvent les conducteurs qui en font les frais. Beaucoup de ces chauffeurs de poids lourds viennent des pays de l’Est et sont payés au rabais par rapport aux chauffeurs de l'Europe de l'Ouest. Une question de salaire, mais aussi de fiscalité. Cette page, n'a qu'un simple rôle pédagogique afin d'essayer de comprendre les différents mécanismes du dumping social dans le transport routier. Ce film en 2 parties va certainement vous permettre de mieux comprendre la vie de ces chauffeurs des pays de l'Est. Comme moi, beaucoup d'entre nous, vont les accabler de tous les maux au lieu d'essayer de comprendre les tenants et les aboutissants de cette situation qui gangrène le transport routier en n’Europe. La conclusion qui s'impose:  ils sont les "esclaves" d'un système pernicieux et d'une course frénétique à la rentabilité !!! Quelle avenir pour le pavillon Français dans cette jungle ?


Le dumping social existe depuis très longtemps. « Les premiers emplois du terme remontent aux années 1920-1930, mais la réalité qu’il désigne est bien plus ancienne. Dumping social ou esclavage moderne "Un cancer généralisé" ! Voilà le diagnostic de la situation actuelle dans le transport routier en Europe. Selon un rapport du parlement français du 25 mai 2000, le dumping social désigne toute pratique consistant, pour un État ou une entreprise, à violer, contourner ou dégrader le droit social en vigueur, qu'il soit national, communautaire ou international et ceci afin d'en tirer un avantage économique notamment en termes de compétitivité. Il va pouvoir se traduire de diverses façons. Dans le domaine du transport je vais en retenir deux:

  • Le cabotage, d'une façon simpliste il consiste pour un transporteur étranger à effectuer du transport intérieur sous certaines conditions qui dans la plupart des cas, ne vont pas être respectées. 
  • Jouer, pour baisser les coûts, sur les différences de rémunérations et de réglementation du travail entre pays.


2 possibilités d'effectuer du cabotage:


  •    Lorsque le transport international est à destination du territoire français, le cabotage routier est autorisé, après déchargement complet des marchandises ayant fait l’objet du transport international, dans la limite de trois opérations, au maximum sur le territoire français. Ces trois opérations de cabotage doivent être achevées dans le délai de sept jours à compter du déchargement des marchandises ayant fait l’objet du transport international.
  •    Lorsque le transport routier international n’a pas pour destination le territoire français, il ne peut être effectué qu’une seule opération de cabotage sur le territoire français, dans le délai maximum de trois jours suivant l’entrée à vide du véhicule sur le territoire national. Cette opération de cabotage doit être achevée dans le délai de sept jours à compter du déchargement des marchandises ayant fait l’objet du transport international.

La responsabilité de cette situation désastreuse, elle appartient à certains états de l'Union européenne, le manque de contrôle, le cabotage et pour finir les différents acteurs du transport. Après trois ans d'un âpre combat le 10/07/2020, le «paquet mobilité», destiné à limiter le dumping social, a été définitivement adopté par le Parlement européen. Il ne faut pas s’étonner de voir naître une coalition de certains pays qui s’opposaient, durant le vote du paquet routier, à des règles sociales plus encadrées sur les routes européennes, ne désarment pas. La Bulgarie et la Roumanie suivis par plusieurs États d’Europe centrale (Pologne) et de l’est (Hongrie) auxquels s’ajoutent la Lituanie et Malte. Ces mêmes pays, sont les premiers à bénéficier des aides de l'Europe ainsi qu'à bafouer la réglementation social et à autoriser l'esclavage moderne ou l'expression des " forçats" de la route. L'Europe monétaire au détriment d'une Europe sociale !!!

  1. Malheureusement, la liste ne s'arrête pas à GIRTEKA nous pouvons aussi ajouter HEGELMANN. En 2019, à Chatenoy-le-Royal (71) site du transporteur Allemand en France, une opération de contrôle va mettre en avant les faits suivants: Douze contraventions relatives au repos des chauffeurs ont été relevées. Le plus gros point concerne les conditions d’hébergements jugées non conformes aux réglementations sur la sécurité et l’hygiène. 

A ce petit jeu, une société de transport Lituanienne pour ne pas la citer a fait parler d'elle il y'a quelques semaines. Le transporteur lituanien déjà très critiqué dans le milieu du transport pour pratiquer une concurrence agressive et déloyale, a lancé une nouvelle offensive sur les prix à la fin du mois d’avril, avec des rabais allant jusqu’à 35 %, principalement sur le marché français ou en transit à travers l’Hexagone. Les tarifs, en vigueur jusqu’à la mi-mai, concernaient une douzaine de liaisons bien définies. Concurrence déloyale ou une opération marketing à tout à chacun de se faire sa propre opinion sur la question. Il faut croire que le « paquet routier » est inopérant sur ces transporteurs. 

En 2017, Roland JOST et trois autres administrateurs du groupe Jost étaient placés sous mandat d’arrêt durant quelques jours. La justice leur reprochait d’avoir mis en place une fraude sociale gigantesque en utilisant des camions immatriculés en Slovaquie et en Roumanie, alors que les transports étaient réellement organisés depuis la Belgique. Le personnel était payé aux barèmes roumain ou slovaque alors que selon la justice de notre pays, c’est le barème belge, bien supérieur qui devait s’appliquer. Bref, un cas supposé de dumping social à grande ampleur. “Des esclaves !” Trois ans plus tard, les autorités judiciaires belges ont reçu de nouvelles infos laissant penser que des travailleurs étrangers viennent encore en Belgique renforcer les équipes de chauffeurs du groupe Jost en étant payés “comme des esclaves !” L’expression vient de Roberto Parillo, responsable général de la CSC Transcom ayant donc en charge le transport routier. “Un dimanche sur deux, le group Jost affrète un avion qui atterrit à Maastricht. À son bord on y dénombre environ 150 chauffeurs routiers roumains. Ces personnes montent immédiatement dans des cars ou des camionnettes immatriculées en Roumanie et sont conduites sur le site de Herstal dans des cabanons où elles vivent dans des conditions indignes”. Selon M. Parillo, les chauffeurs roumains restent en Belgique 4 à 8 semaines et retournent au pays par l’avion laissé vide par les arrivants. “C’est un cas typique de dumping social. À entendre les chauffeurs, ils sont payés entre 550 et 650 euros par mois plus une indemnité de 40 € par jour. C’est beaucoup plus qu’en Roumanie, mais beaucoup moins qu’en Belgique. Or, le traité de Rome est très clair : vous devez être payés selon la législation du pays dans lequel vous travaillez”.

Camionnettes : le  fléau venu de l'Est !!!:


Le transport doit faire face à ce jour à la crise sanitaire de la covid19 et aussi à une seconde pandémie ou un cancer généralisé qui se présente sous la forme de ces camionnettes bâchées de transport de marchandises, le plus souvent immatriculées en Pologne. Elles dévorent, tous les jours de l’année, sans contrainte de pause, des centaines de kilomètres de bitume sur les routes nationales et autoroutes de la France entière. Leurs chauffeurs, polonais, bulgares ou lituaniens, payés au lance-pierres ou au kilomètre parcouru, au mépris des règles imposées par le cabotage. De plus, ils ne sont pas soumis au chronotachygraphe et aux mêmes limitations de vitesse. Ces chauffeurs, ou devrais-je plutôt utiliser le terme de bombe roulante sont avant tout les victimes des patrons totalement irresponsables mais, il ne faut pas non plus oublier certains acteurs de la chaîne logistique en France. Je veux parler de certains expéditeurs ou transporteurs peu scrupuleux !!! A quand, la fin de cette course frénétique à la rentabilité au détriment de la dignité humaine et des règles de sécurité. Il faut croire que pour ces individus "dignité et sécurité" n'ont aucun sens.

Bretagne. Deux transporteurs étrangers interdits d’exercer:


Deux entreprises de transport routier, l’une roumaine, l’autre bulgare, sont sanctionnées après une accumulation d’infractions aux règles de cabotage et au non-respect des conditions de travail pour leurs salariés. Pour la préfecture, ces sanctions « traduisent la détermination à lutter contre l’insécurité routière, la concurrence déloyale, le cabotage irrégulier et le dumping social dans le transport routier de marchandises, et à veiller au respect des conditions de sécurité routière et d’une saine concurrence entre transporteurs des États membres ». L’une des deux sociétés compte,  « environ 200 véhicules ». La sanction est une interdiction d’effectuer du cabotage sur le territoire français pendant une durée d'un an.

Team OLANO Bretagne

 Zone artisanale Landes D'Ifflet

22230 Trémorel, France

+33 2 96 66 35 42

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